Découvrir Vietnam : Les marchés aux confins du pays

Les touristes étranger, lors de leur voyage au Vietnam, visitent souvent les marchés de Dong Xuân à Hanoi, de Dông Ba à Huê, de Bên Thanh à Hô Chi Minh ville, Gao à My Tho, mais peu de gens, même les Vietnamiens, connaissent les marchés dans les confins du Pays qui portent chacun des traits particuliers (marchés flottants, marchés montagneux riches en couleurs des minorités ethniques,…). Se rencontrant au milieu des montagnes et forêts, à proximité des cols fouettés par le vent, des ethnies minorités de différentes villages dans les régions montagneuses (Kinh, Nùng, Tày, Dzao) …) qui ne se comprennent pas à cause de leurs langages différentes, y arrivent malgré tout à trouver ce qu’ils souhaitent, des fois seulement une ambiance.

Marché Can Cau province de Si Ma Cai

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1. Les marchés dans le Nord
Aux confins septentrionaux du Pays, on peut citer les marchés de Mông Cài, Ky Lua, Thât Khê, Dông Dang, Dông Van, Côc Lêu … Le marché de Thât Khê est connu pour son canard rôti, et celui de Ky Lua, pour son Le marché daubé avec des champignons.

Au marché de Pho Bang (province de Hà Giang) on trouve surtout des produits de la terre apportés par l’ethnie H’Mông (les H’Mông noirs qui sont très agiles dans l’escalade des montagnes). Au milieu de leurs produits: miel d’abeille; larves de halicte; objets en bois de peu-mou.., les ethnies viennent des montagnes de loins, apportant leurs produits à dos d’homme, soit à dos de cheval.

Les gens des grandes villes ou ceux qui habitent surtout le delta, n’oublieront jamais ce qu’ils voient à Bac Hà lors d’un jour de marché du Têt. Les riches couleurs des costumes des ethnies dans la région, les parfums des produits de la terre, l’atmosphère pure des montagnes et forêts, la joie très simple dans les sourires et l’amitié des montagnards vous attirent et retiennent vos pas.

A Sapa, une station d’altitude, quand les jours d’hiver sont passés et que le soleil printanier retourne, réchauffe les rizières en terrasses dans les monts Tà Phin, Sin Ho, Lao Chay…, les Dao Rouge et les H’Mông Noirs de la région se réunissent au marché. Leurs silhouettes tantôt apparaissent tantôt disparaissent au gré de la brume matinale. Leurs grandes ombrelles noires, qu’ils gardent devant la poitrine, les protègent à peine du froid glacial.

Les minorités de la haute région vont au marché non seulement pour faire du commerce, mais encore pour échanger quelque chose que personne ne vend: l’amitié. Pour eux, la vie matérielle n’est pas tout et les besoins matériels ne sont pas grands. Vivant au milieu des montagnes et forêts, dans des endroits très peu peuplées, les gens montagneux ont besoin d’amitié et sont tous riches de sentiments, d’hospitalité. Un visiteur qui vient au village, est l’hôte de toutes les familles du hameau. Tout le monde a le devoir de s’occuper de lui, on lui destine une place d’honneur dans leur maison s’il y passe la nuit.
Dans nombre de marchés et de foires de printemps, les jeunes des ethnies y viennent pour se lier d’amitié et d’amour. Le marché Khau Vai dans la région de Meo Vac, province de Ha Giang est une belle image de cette tradition. C’est le 27ème jour du 3ème mois du calendrier lunaire, qui devient le jour de retrouvailles des amours malchanceux de toute la région et par extension une occasion de se rencontrer pour les jeunes des différentes ethnies qui vivent dans des villages souvent isolés. En fait il s’agit moins d’un marché que d’un évènement socio-culturel. Se revoir, se rencontrer, discuter en grignotant du riz gluant, des grillades, beignets… Les jeunes au marché espèrent trouver leur futur époux alors des vieux amis se retrouvent après un an d’intervalle et des nouveaux amis sont faites. Les festivités commencent la veille au soir, et durent toute la nuit, avec musiques et danses, pour exprimer les vœux d’amour éternel. Les mélodies romantiques emplissent l’atmosphère.

Sur les chemins menant aux districts de Muong Të, Phong Thô, Sin Hô (province de Lai Châu), Mù Cang Chai (province de Yên Bài), on trouve des marchés où il n’y a pas de commerçants. Sur des branches d’arbres, au bord de la routeles genss suspendent des produits de la terre de sa possession. Les passages peuvent les cueillir à volonté, quitte à laisser laisser dans une corbeille déposée expressément tout près de l’argent suivant des prix raisonnables.

2. Les marchés flottants dans le Sud

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En visitant dans la région de Ca Mau, située à l’extrême sud du Pays, n’oubliez pas à découvrir le marché flottant Ganh Hao. De tous les districts, les marchandises se déversent sur cette rivière, constituée de centaines de barques se côtoyant en un véritable pont flottant. La tradition demande que l’on doive laisser les gens passer d’une barque à l’autre de la même façon que sur un chemin en terre ferme. Au bout de chaque barque, sur de longues perches en bambou, on suspend ses marchandises: poissons, crevettes, seiches séchés, du porc, du bœuf, de volaille fraîches, ou volaille et poissons toujours vivants… sont également présentés à la vue des clients, des touristes, des oiseaux qu’on vient de capturer dans la nuit même: des cigognes aussi grosses que des oies, des bécassines…

Ce qui plaît le plus à la vue, ce sont les barques toutes pleines de fruits aux différentes couleurs : pastèques vertes, pamplemousses jaunes, oranges rouges; aubergines violettes…. ou des fleurs aux couleurs éclatantes. Au milieu de la rivière, les barques vont et viennent. Essayant de se frayer une voie, nombre d’entre-elles s’entrechoquent à faire frémir les passagers et quelques fois à les projeter dans l’eau. Les ronflements des moteurs, les battements des rames, les cris des personnes qui font la publicité, mêlés aux cris des volailles, créent un climat confus mais combien attrayant.
Visiter ces marchés dans les confins du Vietnam vous faire découvrir Vietnam dans milles et une facette de la vie des Vietnamiens : Un Vietnam authentique tel qu’il est.

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